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Développer une culture entrepreneuriale dans le domaine des arts

Visuel de promotion du projet Entrepreneuriat artistique

Deuxième d’une série de trois articles par Jean-François Hamel

Une ressource pensée pour vous

Dans le premier article de cette série, nous avons abordé le projet multirégional d’accompagnement en entrepreneuriat artistique coordonné par le Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec (RCRCQ) et soutenu par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Nous avons aussi essayé de circonscrire une définition du concept. Admettons d’emblée que ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire.

Parce que l’entrepreneuriat en soi, c’est un vaste programme. Il exige de celui ou celle qui s’y engage à la fois sens de l’innovation, leadership, savoirs, savoir-faire, compétences et aptitudes, vision, capacité de mobiliser, etc. Tout ça, en y associant un savant dosage d’intelligence (sous toutes ses formes) et de courage pour mener des projets avec succès. Quand on y ajoute le volet artistique, on comprend mieux comment on pourrait se sentir pris d’un léger vertige.

C’est pourquoi, pour vous épauler le long de la route vers l’actualisation de vos projets, on s’affaire à bâtir une ressource pertinente et efficace. C’est notre souhait que celle-ci s’installe dans l’écosystème culturel pour y rester.

Début de parcours sous le radar

La première phase de cet ambitieux projet s’est déroulée en toute discrétion. Oh! Je vous rassure, ce n’est pas qu’on ait quelque chose à cacher. Au contraire! On a vraiment hâte de vous partager le fruit de nos réflexions et de notre labeur. En fait, cette étape ne demandait pas beaucoup de participation externe à notre équipe. Et en toute franchise, elle n’avait rien de bien sexy… sauf, évidemment, si vous avez un penchant marqué pour la construction de base de données.

Le grand inventaire

Le tout premier objectif du mandat consistait à répertorier les ressources générales et celles spécifiquement pensées pour le milieu artistique en entrepreneuriat et en repreneuriat. Non seulement chaque CRC couvrait son propre territoire régional, mais il contribuait aussi à la recherche de ressources disponibles à l’échelle provinciale et fédérale. Chaque collaborateur, chaque collaboratrice colligeait ensuite ces renseignements dans la base de données.

À ce point, une précision s’impose : il n’y a pas de précédent connu à ce projet, du moins, pas avec ce mandat précis. Ce facteur nous oblige à baliser nous-mêmes le parcours à emprunter. Je souligne ici que l’absence d’une définition concrète de l’entrepreneuriat artistique a rapidement soulevé de nombreuses questions au sein du groupe. Il fallait en effet établir les limites de notre recherche en termes de ressources. Au fil de nos échanges à ce sujet, nous avons convenu par consensus que pour soutenir les artistes-entrepreneurs, les organismes et les entreprises culturelles, il fallait considérer toutes les ressources qui permettent ou favorisent l’actualisation de projets, en plus de celles visant le développement de compétences et la planification.

Dans le cas de l’Estrie, cela voulait dire qu’en plus des ressources généralement reconnues comme Entreprendre Sherbrooke, le Pôle d’entrepreneuriat collectif de l’Estrie, les SADC-CAE; de même que les incubateurs et accélérateurs comme l’Accompagnateur entrepreneurial Desjardins, Quartier Artisan ou Espace Inc.; j’allais aussi inventorier des ateliers collectifs, des lieux de diffusion, des centres d’artistes, des centres de production, et bien d’autres.

L’inventaire visait à couvrir le plus de besoins possible : l’accompagnement, la planification stratégique, le démarrage et la croissance devaient ainsi côtoyer le financement, les communications, la gestion financière, la découvrabilité, les ressources humaines, le juridique, la formation et la mutualisation. Le simple fait d’organiser la cueillette de renseignements pour ne rien oublier représentait un beau défi.

Les résultats

Le fruit de ce travail se transpose désormais en une base de données renfermant plus de 2 200 ressources régionales, provinciales et fédérales pouvant potentiellement desservir les milieux culturels de 15 régions administratives du Québec. Encore, on ne peut même pas prétendre à l’exhaustivité : les changements sont monnaie courante. Des organismes apparaissent, d’autres disparaissent; des services voient le jour grâce à des programmes de soutien financier non récurrents, etc. C’est aussi un élément dont nous avons tenu compte en construisant la base de données.

En Estrie, ça se traduit en plus de 160 ressources (programmes, services et organismes) qui peuvent appuyer le développement entrepreneurial du milieu culturel. On y trouve du service-conseil, de l’accompagnement et des programmes de financement. On y couvre autant le développement durable et le démarrage d’entreprise que l’économie sociale et la transition numérique. Plus simplement, la base nous permettra de vous aider à trouver de l’information sur le sujet particulier qui vous intéresse.

Malgré cette apparente abondance, l’inventaire nous permet aussi de relever des manques à combler et d’identifier des besoins à satisfaire. Il nous aide à constater certains enjeux dont nous devrons tenir compte et auxquels il faudra s’attaquer dans les prochaines phases. Par exemple, nous aurons à identifier ce qui explique le faible taux de fréquentation des ressources en entrepreneuriat par le milieu culturel. Il faudra ensuite trouver un moyen de rapprocher ces deux milieux. 

Connaître les besoins : la prochaine étape du projet

Maintenant que j’ai une meilleure idée de ce qui se trouve sur notre territoire, il faut encore arrimer ces ressources avec les besoins pour être certain que les solutions créées soient pertinentes et, on l’espère, permanentes. Je travaillerai donc avec mes collègues de toutes les régions à construire un outil de sondage qui nous permettra à la fois de connaître vos besoins et celui du milieu de l’accompagnement. On ne se cachera pas que le milieu culturel, avec ses écosystèmes bien particuliers, peut aussi donner le vertige aux plus chevronné(e)s des formateurs et formatrices.

Pour cette prochaine étape donc, j’aurai besoin de votre contribution. Vous pourrez bien sûr remplir le sondage lorsqu’il sera prêt pour exprimer vos enjeux et vos besoins, mais vous pourrez aussi vous faire ambassadeurs et ambassadrices en le partageant dans votre réseau professionnel. Plus nous aurons de réponses, plus nous serons en mesure d’intervenir adéquatement.

De plus, si vous souhaitez contribuer en amont à la création de ce sondage, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Si vous avez en tête des pistes que vous aimeriez que j’examine plus en détail, ou encore des enjeux précis auxquels ce projet pourrait répondre, laissez-le moi savoir. Toute collaboration visant l’amélioration de ce projet sera la bienvenue. Aidez-moi à mieux vous aider.

Vous accompagner

Dans le troisième et dernier article de cette série, nous aborderons la suite du projet et comment nous envisageons son aboutissement. Il y sera entre autres questions d’outils et de services d’accompagnement et de référencement qui vous seront destinés.

Suivez-moi!

Source de l’image : CALQ https://www.calq.gouv.qc.ca/actualites-et-publications/actualites/rcrcq-entrepreneuriat-artistique

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