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Artistes et organismes culturels des territoires de l’Estrie – Val-Saint-François : villes, villages et créativité

Situé au nord-ouest de la région estrienne, le territoire du Val-Saint-François regroupe dix-huit municipalités : Bonsecours, Cleveland, Kingsbury, Lawrenceville, Maricourt, Melbourne, Racine, Richmond, Saint-Claude, Saint-Denis-de-Brompton, Saint-François-Xavier-de-Brompton, Sainte-Anne-de-la-Rochelle, Stoke, Ulverton, Val-Joli, Valcourt (canton), Valcourt (ville) et Windsor.

Plusieurs artistes créatifs et organismes dynamiques membres du Conseil de la culture de l’Estrie y ont élu domicile.

À Maricourt

Alexo et Bisha, crédit photo : Laurent Frey

On retrouve à Maricourt Les Productions Artista des lauréats de l’édition 2020 du prix Excellence culture Estrie, Alexandre Tessier et Sarah Touchette, alias Alexo & Bisha, un duo d’artistes pratiquant les arts circassiens. Un article a d’ailleurs été publié en janvier 2022 à propos d’un de leurs plus récents projets, un film muet intitulé Le restaurant dont le tournage fait l’objet d’une capsule de La Fabrique culturelle, la plateforme culturelle numérique de Télé-Québec, partenaire du prix. De plus, le duo offre divers ateliers ainsi que des animations destinées spécifiques aux personnes aînées.

On y trouve aussi le siège social de l’organisme Le Vent dans les Arts qui, depuis 2011, a réalisé 15 projets artistiques impliquant 535 jeunes, 120 personnes aînées et 69 artistes, ces projets ont tous pour objectif de dynamiser la vie de la MRC du Val-Saint-François et des environs, dont GériArt, le projet qui a donné l’impulsion à Culture aux aînés, une initiative innovante qui vise la participation sociale et le bien-être des personnes aînées par des activités artistiques et sociales.

Alexo et Bisha avec Benoit Converset, devant un public d'aînés dans le cadre d'un projet du Vent dans les arts, crédit photo : Laurent Frey

À Melbourne

 

Potentia, de Sylvie Michaud.
Crédit photo : Mélodie Béland

Travaillant à partir de son atelier à Melbourne, où elle a créé dans la forêt environnante plusieurs œuvres in situ, l’artiste Sylvie Michaud est diplômée du certificat en arts visuels de l’Université de Sherbrooke, également inscrite au microprogramme en arts et technologies qu’elle poursuivra à l’automne 2022. Une de ses œuvres, le livre d’artiste Betula, a été mentionnée ce printemps dans un article de la revue Page de garde alors que son installation Potentia, présentée lors de l’exposition collective Forces sensibles à la Galerie d’Art Antoine-Sirois de l’Université de Sherbrooke en mai, a pour sa part été sélectionnée pour être présentée dans le cadre du volet intérieur de l’exposition Réalité augmentée à la Maison des arts et de la culture de Brompton (MACB) durant toute la saison estivale 2022. Tout en poursuivant un stage avec le sculpteur sherbrookois Mathieu Binette, elle travaille cet été sur un projet collectif de sculpture monumentale pour la terrasse du Studio de création de l’Université de Sherbrooke, ainsi que sur une installation in situ collective, cette fois pour le volet extérieur de l’exposition Réalité augmentée des Jardins réinventés de la Saint-François de la MACB.

À Racine

 

Maison de la culture de Racine et Musée du presbytère de Racine
Crédit photo : Marc-André Paré

Dans l’ancien presbytère au cœur du village, bâtiment patrimonial de 1906 devenu lieu muséal et culturel, se trouve la Maison de la Culture de Racine qui présente des expositions dédiées à l’art contemporain, dont « Ces choses qui parlent » jusqu’au 15 octobre 2022, un assemblage de matériaux abandonnés et réassemblés dans le but de leur donner une nouvelle fonction.

 

Exposition « Ces choses qui parlent »
À la Maison de la culture de Racine
Crédit photo : Marc-André Paré

On y retrouve également le Musée du presbytère de Racine qui ouvre ses portes, chaque fin de semaine, à l’exposition permanente « Le chemin de fer Orford Mountain dans le Val-Saint-François » de Marc-André Paré, en plus d’offrir des espaces dédiés aux photos et artéfacts qui évoquent les origines du village de Racine ainsi que des expositions temporaires.

 

Photo tirée de l’exposition « Le chemin de fer Orford Mountain dans le Val-Saint-François »
Au Musée du presbytère de Racine
Crédit photo : Marc-André Paré

À Richmond

Le Centre d’art de Richmond (CAR) a été fondé en 1982 afin d’offrir une vie nouvelle à l’ancien Couvent Mont Saint-Patrice, un édifice datant de 1884. Lieu de diffusion et école de musique, le Centre d’art de Richmond est la seule salle du Val-Saint-François reconnue par le Conseil des arts et lettres du Québec et Patrimoine canadien. Son école de musique est soutenue par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. Principal locataire du Couvent Mont Saint-Patrice, le Centre d’art participe à un écosystème d’économie sociale qui contribue à offrir différents locaux du couvent à faibles coûts à divers organismes communautaires.

Cet été, le CAR sort de ses murs et propose une série de concerts extérieurs avec plusieurs musiciennes et musiciens, notamment les 22 juillet et 3 août prochains, dans différents milieux de vie, dont la Résidence Brunswick pour les aînés.

Toujours à Richmond, l’artiste conteur et câleur Donald Dubuc se distingue notamment en animation des soirées de danse traditionnelle, tant en Estrie qu’à l’échelle du Québec. On le retrouve notamment dans le clip des Cowboys Fringants, « Ici-bas », ainsi que dans plusieurs activités dites de « veillées traditionnelles ».

À Saint-François-Xavier-de-Brompton

 

Extrait de l’oeuvre chorégraphique « Manohée et la forêt chapeautée » de Créations Danika Cormier
Crédit photo : Frédéric Gosselin

Artistes professionnels du mouvement, Danika Cormier et Joachim Yensen-Martin œuvrent tous deux au sein de la communauté estrienne de la danse professionnelle tout en réalisant des projets de leur cru, notamment au sein de Créations Danika Cormier. À l’été 2021, ils ont investi les sentiers du Parc historique de la Poudrière de Windsor pour créer le spectacle-randonnée Manohée et la forêt chapeautée. Véritable ode à la nature, cette œuvre présente histoires poétiques et danse pour toute la famille.

 

Extrait de l’oeuvre chorégraphique « Manohée et la forêt chapeautée » de Créations Danika Cormier
Crédit photo : Frédéric Gosselin

Ce printemps, nous les retrouvions dans la programmation des Avaleurs d’étoiles, des Petits Bonheurs Sherbrooke et du Festival Fudge, en spectacle ou avec l’atelier Danser une histoire, cet atelier figure d’ailleurs au répertoire de Culture-Éducation. Outre ces derniers événements, le duo a aussi tourné à l’hiver un mini-film de danse intitulé Le Secret des Boîtes qui est actuellement en postproduction.

À Stoke

Crédit photo : Chantal Bouchard

Native et résidente de Stoke, Chantal Bouchard façonne le verre par l’art du vitrail. Elle a tout d’abord commencé à travailler ce médium par des cours pour débutants dans les années 2006 et 2009, alors qu’elle habitait dans l’ancienne région des Bois-Francs. Par la suite, c’est dans une démarche autodidacte qu’elle a cherché à peaufiner son art et à se démarquer. L’élan créatif est né en 2015-2016, tout d’abord en collaborant avec le sculpteur Luc Pelletier pour élaborer des sculptures bois-vitrail, puis en 2017 en créant, en solo, sa petite entreprise « Le Bouquet de Verre ». Elle a débuté par des petites œuvres plus utilitaires et, à ce jour, a exposé dans divers événements tels que des marchés d’artisans. Ces dernières années, elle se concentre davantage sur des œuvres plus artistiques. Le mariage des matières est une réelle passion pour elle, particulièrement le bois et le vitrail. Elle puise son inspiration des couleurs dans la nature : Chantal est fascinée depuis toujours par le spectacle des couleurs qui nous entourent et tente par ses œuvres de reproduire ce que ses yeux et son ressenti captent des tableaux de la nature. C’est par sa façon de faire du vitrail qu’elle souhaite mettre en valeur la beauté et la luminosité du verre et ainsi laisser parler les couleurs.

Stoke est aussi le village de Marie-Anne Catry, autrice-compositrice-interprète, qui collabore de manière régulière avec les habitantes et habitants de la municipalité et de la région par différents projets rassembleurs, dont le plus récent est son quatrième vidéo-concert en deux ans : « L’enfance m’en chante : un cœur qui danse », qui a rassemblé 125 jeunes de 5 écoles différentes. Ce concert regroupe une douzaine de chansons, dont un canon à quatre voix qui permet de chanter « salut » en 40 langues.

À Valcourt (ville)

Native de Racine, Diane Ferland a complété sa formation en technique du verre à Montréal en 1993. En 1995, avec Sylvie Bélanger, sa collègue de classe, elles fondent l’Atelier de Verre Cassandre et s’installent à Saint-Hyacinthe. Elles seront les premières femmes au Québec à avoir leur propre atelier de verre en fusion. Spécialisées dans la technique du verre coulé dans des moules de sable, elles ne tarderont pas à se démarquer un peu partout au Canada et aux États-Unis.

 

« Les Wazos », oeuvre de Diane Ferland
Crédit photo : Diane Ferland

Plus tard, en 2010, Diane déménage son atelier à Racine. Son associée étant gravement malade, Diane s’est retrouvée seule aux commandes quelques années de l’Atelier-boutique Verre Cassandre. En 2021, le bâtiment patrimonial est vendu à Marc Antoine Dorval, céramiste qui y poursuit un travail d’artisan; cette bâtisse fût d’ailleurs à l’origine (1908) l’atelier d’un ébéniste. Depuis sa résidence à Valcourt, Diane continue de créer des œuvres en verre, utilisant diverses techniques. Elle a exposé au Centre culturel Yvonne L. Bombardier en 2019. On retrouve son travail à La Centrale métiers d’art, rue Wellington Nord à Sherbrooke.

 

« La suite », oeuvre de Diane Ferland
Crédit photo : Diane Ferland

Situé à Valcourt, au Musée de l’ingéniosité J. Armand Bombardier, il est possible d’incarner la vedette d’une publicité de motoneige Ski‑Doo®, de piloter un avion et même d’imaginer et de tester son véhicule du futur au Studio à idées. Le musée met en valeur la vie et l’héritage de l’inventeur québécois, Joseph‑Armand Bombardier, dans son propre garage, là où il a commencé son œuvre. Un spectacle immersif permet aussi de revivre l’histoire de l’entreprise Bombardier.

 

Aperçu de l’exposition « Ados : cerveaux inventifs »
au Musée de l’innovation J. Armand Bombardier
Crédit photo : Claudine Chausse

Enfin, le Musée met aussi à la disposition des personnes innovantes un Fab Lab, soit « [..] un atelier de fabrication numérique qui met à la disposition du public des outils manuels (marteau, scie, etc.) et numériques (imprimante 3D, découpe laser, etc.). Ces outils permettent aux utilisateurs de réaliser un projet innovateur et créatif. La philosophie d’un Fab Lab est de pousser plus loin la créativité en travaillant en équipe, de faire soi-même tout ce qu’il est possible et de réparer au lieu de jeter. Le Fab Lab du Musée permet d’échanger avec les différents laboratoires situés partout dans le monde. »

 

Aperçu de l’exposition « Mettre la tête où l’on pense »
de Michèle Lapointe au Centre Culturel Yvonne L. Bombardier
Crédit photo : Centre Culturel Yvonne L. Bombardier

Juste en face, l’on retrouve le Centre culturel Yvonne L. Bombardier, qui présente des expositions en arts visuels, une bibliothèque et une programmation d’activités. Des appels de dossiers sont ouverts pour les artistes en arts visuels.

 

Aperçu de l’exposition « Transitions » d’Amélie Pomerleau
au Centre Culturel Yvonne L. Bombardier
Crédit photo : Centre Culturel Yvonne L. Bombardier

Enfin, les sentiers du parc autour du Centre culturel ont été bonifiés de codes QR qui livrent différentes anecdotes sur son histoire lorsque pris en photo avec un téléphone intelligent.

 

Aperçu du studio REDA de Valcourt
Avec l’artiste Brigitte Matte
Crédit photo : Marie-Claude Meilleur

Implanté depuis 2013 dans le paysage de Valcourt, le Studio B-12 rassemble à la fois un studio d’enregistrement, une maison de disques et une résidence créative, en plus d’abriter l’organisme REDA – Résidence en exploration et développement artistique. L’organisme réalise des activités diverses : ateliers de création, résidences de création, ateliers de perfectionnement, projets d’édition, programmes de bourses et plus encore. Pour en savoir plus sur la partie « résidences d’artistes », vous pouvez consulter cette entrevue sous forme de questions et réponses.

 

Vue de l’extérieur au Studio B-12 / REDA de Valcourt
Crédit photo : Marie-Claude Meilleur

Crédit de la photo de couverture : Aperçu de la grange du Studio B-12 / REDA de Valcourt, photo par Marie-Claude Meilleur.

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